Le Maître
«Celui qui a un maître n’est pas maître de ce qu’il porte sur le dos.»
«Celui qui a un maître n’est pas maître de ce qu’il porte sur le dos.» - inconnu
Nous avons tous cette image d’un maître : une personne qui a atteint un haut niveau de maîtrise dans son art. Il impose un profond respect, la considération. Il inspire la confiance. Il est détenteur d’une connaissance ancestrale qu’il a hérité d’un maître, connaissance qu’il incarne à travers la pratique de son art. Il est ainsi susceptible de transmettre.
Si cette personne peut être notre professeur, pour rien au monde elle ne saurait être « votre » maître. En effet, c’est une erreur de confondre l’enseignement qui procède de la transmission d’une connaissance et la maîtrise qui procède, elle, de la pratique de cette connaissance.
Le seul maître c’est soi et soi seul(e) car personne ne pourra jamais pratiquer, ni maîtriser quoi que ce soit à notre place.
Nous sommes à la fois celui ou celle qui décide et celui ou celle qui agit. Nous sommes seuls maîtres chez nous et personne n’a le droit de se déclarer notre maître ni nous d’abandonner notre maison en laissant d’autres en devenir le maître.
Le professeur, l’enseignant est la personne qui transmet une connaissance dans un domaine. Elle est un relais, une courroie de transmission pour que la connaissance s’essaime et reste vivante c’est-à-dire continue à évoluer et à s’enrichir. La connaissance n’appartient à personne et appartient à tout le monde. La seule chose qui appartient à un enseignant c’est le regard qu’il porte sur la connaissance et la façon dont il la transforme pour continuer à la faire vivre à travers son enseignement et sa pratique.
Face à soi-même
Quelle que soit la discipline et c’est particulièrement vrai pour les arts martiaux, la pratique nous met face à soi-même. Il n’y a rien à gagner ni médaille, ni honneur. Il n’y a personne à battre ni de qui se défendre, personne à qui en vouloir, personne pour nous féliciter sauf soi-même. Nos défis seront ceux que nous déciderons, nos colères, nos peurs, nos joies sont celles que nous choisirons. Notre meilleur ami comme notre pire ennemi c’est soi-même.
Dans tous les cas, tout est là pour nous apprendre à savoir être… non pas avec les autres mais avec soi-même… là commence le chemin vers notre profondeur…. le chemin vers la paix… La porte d’entrée est matérialisée par notre corps…